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* l’Académie d’été de l’Orchestre de Paris - 4 September 2022

Programme: G.Fauré - Pelléas et Mélisande


Grande salle Pierre Boulez, Philharmonie de Paris

Le concert s’ouvre toutefois avec, à la direction, Sora Elisabeth Lee, cheffe assistante de l’Orchestre de Paris, qui propose un Pelléas et Mélisande de Fauré vibrant et habité. Sa baguette souple et généreuse encourage les cordes à faire preuve de chaleur dans le Prélude, tout en conservant une précision impeccable qui lui permet, dans un tempo général plutôt lent, de ménager des accelerandos ou des moments plus suspendus. (…) Les deux derniers extraits sont les plus réussis : dans la Sicilienne, plutôt qu’une danse, Sora Elisabeth Lee choisit de voir une douce complainte, la mélancolie des cordes confinant parfois au sentimentalisme – mais c’est si touchant… Plus subtile, La Mort de Mélisande offre d’intéressants contrastes entre lamentations des cordes et solennité des vents. (…) ces efforts pour souligner le relief de l'oeuvre, qui se traduisent aussi par des nuances extrêmes réussies, suffisent à charmer le public.

Clara Leonardi, Bachtrack

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* Orchestre Philharmonique de Strasbourg - 19 January 2022

Programme: Die Vögel - Walter Braunfels


Opera national du Rhin, Strasbourg

“La cheffe dirige l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg comme une vague montant inexorablement. Les sonorités, liquides ou pâteuses, sont travaillées avec poésie ou expressivité, avec mélancolie ou énergie, comme dans le ballet de l’acte II. (…) La jeune cheffe de la maison Sora Elisabeth Lee, obtient aux saluts les honneurs d’une standing ovation.”

Olyrix, Damien Dutilleul

“Avec un chef et des instrumentistes victimes du Covid-19, la première s’annonçait chaotique, mais l’Opéra du Rhin, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et la cheffe Sora Elisabeth Lee ont réussi à assurer la création française des “Oiseaux”. Permettant ainsi la découverte d’un chefd’oeuvre (…) Ne restait plus qu’à espérer un miracle analogue à celui qui se produisit en décembre avec le Roméo et Juliette de Gounod. Et miracle il y eut bien. Aucun flottement perceptible du côté des bois, aucun relâchement dans la direction, engagée, vivante et frémissante, pas de décalage entre l’orchestre, le choeur, les danseurs et un plateau vocal de premier choix (avec, notamment, le suave Rossignol de Marie-Ève Munger, le Bonespoir raffiné et touchant de Tuomas Katajala, la Huppe pleine de noblesse de Christoph Pohl…) Sora Elisabeth Lee, justement ovationnée au moment des saluts, a fait bien plus que sauver la soirée : sa prestation a permis de confirmer que l’on avait affaire non à un opéra de seconde zone, mais, comme l’avait promis Alain Perroux, à « un authentique chef-d’oeuvre ».”

Télérama, Sophie Bourdais

“Comme l’a expliqué en préambule de la soirée le directeur général Alain Perroux, cette production des Oiseaux a été malmenée comme tant d’autres par la pandémie de coronavirus. Cinq titulaires au pupitre des vents contaminés ou sujets contacts ont dû être remplacés in extremis par des instrumentistes externes découvrant quasiment à vue la partition (…) Le résultat est néanmoins remarquable. Très impliquée et agissante, la cheffe assure une parfaite cohésion dans une partition pourtant difficile et obtient de tous l’opulence et la luxuriance sonores qui justifieraient à eux seuls l’intérêt de cette création française.”

Resmusica, Michel Thomé

Malgré le stress aussi normal que perceptible, la baguette attentive et précise de Sora Elisabeth Lee séduit fortement grâce aux éminentes qualités orchestrales de cette extraordinaire partition : impressionnisme enflammé, lyrisme généreux, richesse de timbres opulente, séduction instrumentale indéniable… on ne saurait dénombrer tous les prodiges qu’offre cette musique, ici parfaitement restitués par l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg.

Opera Online, Emmanuel Andrieu